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Saint-Etienne à l’avant-garde de l’autoconstruction
En 1931 à Saint-Etienne, dans le quartier de Montreynaud, le « Cottage Stéphanois » commençait un chantier d’une centaine de pavillons, avec une participation aux travaux des futurs habitants. Il y eut énormément de difficultés, ce qui provoqua beaucoup de découragement et de nombreux abandons. A la fin de l’expérience, en 1939, vingt-neuf maisons, seulement, furent achevées.
Le vrai départ des Castors stéphanois
Saint-Etienne n’échappe pas aux répercutions de la deuxième guerre mondiale, en matière de logement la ville était déjà dans une situation difficile et perd, lors du bombardement de 1944, 1 100 bâtiments qui sont complètement détruits et plusieurs centaines plus ou moins endommagés.
Face à cette situation qui n’aura une réponse qu’avec le temps, en 1948, Jean Berthouze se lance dans une opération Castors et entraîne avec lui cinquante-quatre familles dans une aventure audacieuse.
Jean Berthouze

Il est né le 3 septembre 1913 à Saint-Etienne
Après ses 2 bacs il fait des études de droit, puis il va travailler au magasin familial. Marié en 1936 avec Elia Goyet ils auront 6 enfants. Il part à la guerre en 1939, revient en 1940 grièvement blessé et réformé.
En 1942, création d’une antenne de l’AFP. En 1943 première colonie de vacances à Chaumargais. En 1945, location de la Grange pour des colonies près de Chambon. En 1947, une maison de maître est louée puis achetée c’est la Sarrazinière. En 1948, c’est l’aventure Castors et après des villages vacances : Fontvive, Les Massottes, Jaunard, Aussel, Les Bougainvilliers, la Sousto, Val d’Or, la Giletière, la Versanne…
En 1971 un infarctus ralentit son élan vers les autres.
Il ne verra pas la réalisation de l’Alpe du Grand Serre, il meurt le 19 mai 1972.
Cottages du Docteur Schweitzer
Cette première Cité Castor stéphanoise fut construite en pleine campagne, loin de tout commerce, de toute école. « C’était de la folie à l’époque, mais ce groupe d’hommes venus de tous horizons était animé d’un idéal ». Mineurs, plombiers, menuisiers, médecins retroussèrent leurs manches. Dans un esprit communautaire, chaque maison fut construite l’une après l’autre.

« Nous avons fabriqué nos moellons »
L’entreprise de maçonnerie Adami qui travaillait sur le chantier, nous a prêté une machine à confectionner les moellons. A l’entrée du chantier, sous un petit abri, chaque soir après le travail, à tour de rôle, une équipe de deux à trois personnes fabriquait des parpaings (qui étaient pleins) avec du ciment et du scorie de mine.
Au début est née l’Association « Castor, la Communauté »
Elle gérait le projet et sa réalisation. De 1950 à 1954 furent édifiés cinquante-quatre pavillons, tous raccordés au même compteur d’eau.
Cette entraide constructive se mua ensuite en solidarité journalière, tous les travaux de gestion de la cité, d’entretien des espaces communs, étant assurés par des « corvées volontaires ». Un comité de sages fut élu pour démêler des différends et résoudre les problèmes financiers de certains membres, dont les annuités étaient alors prises en charge par la communauté. En situation de chômage, des familles étaient aussi appelées à gérer l’épicerie de la cité, installée provisoirement dans leur garage.
Des commissions sont vite apparues : Création de commissions
- La commission des travaux : constitution des équipes, répartition des tâches et gestion du temps de travail.
- La commission de solidarité qui accordait des aides aux familles lorsque cela s’avérait indispensable.
- La commission des loisirs : lorsque le plus laborieux s’est terminé a organisé des fêtes, des sorties, des voyages, des anniversaires de la Cité…
Intégration de nouveaux résidents
Dans les années 1990, plusieurs fondateurs ont disparu et les nouveaux résidents ont, pour certains, « bousculé » le fonctionnement de cette communauté. Il a donc fallu rajeunir et légaliser le règlement de communauté dénommée « Cottages du Docteur Schweitzer » du 26 juillet 1972 et modifié le 10 juin 1998. Tout cela pour pouvoir conserver l’harmonie de l’ensemble.
Une gestion rigoureuse permet une entente agréable entre anciens et nouveaux.

Quand on a un tel passé on est assuré de son avenir !
Les président(e)s de 1950 à nos jours
Une deuxième Cité Castor sur la colline de Villeboeuf
Contacts
Pour contacter les animateurs du portail internet : citescastorsdefrance@free.fr
Pour consulter le site Archives du Mouvement Castor « Fonds Roger Blanc » : http://www.cites-castors.com/