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Souvenirs de Yves Joncour
Claude Joncour avait un an en 1957 quand ses parents aménagèrent leur maison. Il nous livre ici un extrait des mémoires de son père, Yves Joncour (1921-2019), qui était lignard aux PTT et Adhérent de cette cité des Goélands où il a vécu jusqu’en juin 2019 lorsqu’il a disparu à l’âge de 97 ans.
Création d’une association
« A cause du manque de logements dans tout Quimper, des associations se créèrent et devinrent ensuite les castors .
Un facteur fit une réunion rue de Douarnenez ,je m’y inscrivis avec d’autres camarades, nous fûmes ainsi 70 adhérents. Le bureau fut constitué, le président élu fut M.Pailler et le conducteur de chantier M. Pennanguer venant des Pont et Chaussées donc pourvu de quelques connaissances des travaux à venir.
Un terrain pour bâtir notre Cité
Commençait alors la recherche de terrains constructibles .
On trouva notre terrain qui était travaillé par un dénommé Goadic. Ce terrain appartenait à la Préfecture et après une réunion l’achat fut convenu au prix de deux francs le mètre carré en 1954.
Il était en partie couvert de landes et de genêts , tout bosselé dans le haut , beaucoup de pente, le bas plutôt une prairie avec un petit ruisseau provenant d’une fontaine, se jetant ensuite dans un lavoir en bordure de la route de Penhars où existait une petite fermette avec de très grands arbres où devait se faire l’entrée du lotissement.
Les travaux commencèrent par là et furent donnés aux plus compétents ayant quelques notions d’abattage. A l’époque pas de tronçonneuse c’était à la hache et avec une corde pour contrôler la chute.
Nettoyage du terrain et traçage des routes
Les autres étaient affectés au nettoyage du terrain et au traçage des routes.
Le traçage des routes étant fait il fallait donc les constituer à la pioche et à la pelle. C’était un dur labeur. Se débarrasser ensuite de la caillasse qui servit à combler la prairie en contrebas.
Ce travail devenant harassant et long M. Pennanguer avec le bureau trouva un entrepreneur de Chateauneuf du Faou pour louer un petit bulldozer ce qui facilita les travaux et libéra des personnes qui furent envoyées aux carrières au Corniguel et à Pluguffan.
Ces pierres devaient être posées les unes contre les autres pour la confection des routes, un travail de titan.
Au début des carrières on avait tout à apprendre : le fil de la pierre, la façon de taper pour engager la barre à mine. A la longue on s’y faisait, il fallait ensuite les charger dans les camions loués par la société. C’était un travail pénible, les pierres n’étant pas de la même grosseur.
Deux défections bien vite remplacées
Il y eu deux camarades qui quittèrent l’association soit pour leur travail ou pour des raison personnelles, ce qui fit l’affaire de deux autres adhérents.
Nous devions une quantité d’heures par mois. Donc pour moi comme pour les autres pas de dimanche matin ni quelques samedi si le compte d’heures n’était pas fait.
Délimitation des lots et recherche de son voisin
Les travaux avançant il fallut délimiter les lots ; ce qui fut fait par un géomètre et les plaques d’alignement mises en place il fallut trouver le camarade avec lequel se mettre car les maisons devaient être construites en mitoyenneté deux par deux ».
Un film pour illustrer cette expérience humaine
Ces images ont été filmées par un Adhérent qui s’appelait Henri Galerme plus connu sous le pseudonyme de Charly, ce sont les seules images des années 1954 / 1955.
En 2020 Il ne reste que quatre adhérents encore en vie (un homme et trois femmes) de cette époque , des 70 adhérents qui constituèrent cette association des goélands.
Contacts
Pour contacter les animateurs du portail internet : citescastorsdefrance@free.fr
Pour consulter le site Archives du Mouvement Castor « Fonds Roger Blanc » : http://www.cites-castors.com/