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Cités Castors de France

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Le portail du mouvement d'autoconstruction Castor

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Quelques particularités de l’organisation

Chaque Castor devait fournir au moins 40 heures de travail par mois et 120 heures pendant ses congés. La présence était strictement contrôlée malgré la diversité de la présence des uns et des autres. En effet, les professions ou les horaires de travail étaient très variables selon que le Castor exerçait des horaires normaux ou en équipes.

Les 3000 F. que chacun versait mensuellement pendant toute la durée du chantier a servi, comme il est dit plus haut, de péréquation entre ceux qui avaient été souvent présents sur le chantier et les autres. Par contre, une heure de travail administratif comptait comme une demi heure de chantier.

Tous ont travaillé sur l’ensemble des pavillons et ce n’est qu’au moment  des finitions intérieures  et après un tirage au sort  que chacun a pu personnaliser le sien.

Un petit bulletin intérieur permettait à chacun de suivre l’évolution du travail. Le véritable début du chantier a eu lieu le 19 mars 1954 (un an après l’achat du terrain mais quatre ans après la germination de l’idée dans la tête des fondateurs). Les premiers pavillons furent habités en juillet 1956.

Une des caractéristiques du chantier, c’est que les Castors, qui avaient pris soin de s’assurer collectivement pour les accidents, en ont eu finalement très peu, proportionnellement moins que les professionnels. A noter également qu’un seul postulant a dû abandonner, sa condition physique et psychologique ne lui a pas permis de tenir le coup. Il n’a pas été renvoyé mais c’est sa famille qui a abandonné.

La présence de bénévoles a été fréquente. On a même vu des petits scouts d’Orly venir nous aider avec le vicaire de la paroisse. Mais l’aide la plus précieuse a été celle de deux associations :

  • Jeunesse et Reconstruction dont les jeunes bénévoles ont fourni plusieurs centaines d’heures de travail, surtout le week-end.
  • le Service Civil International (SCI) dont six ou sept jeunes sont venus pour la première fois  en novembre 1954 et, pendant la semaine de Noël ils ont fourni plus de 500 heures de bénévolat. Mais ce qui a été le plus marquant, c’est lorsque cette organisation a décidé de tenir son congrès international en août 1956 sur notre chantier : une trentaine de délégués du monde entier travaillaient le matin de 7 heures à midi et l’après-midi tenaient leur congrès dans une salle paroissiale de la ville. L’abbé Pierre est même venu faire une conférence devant ces jeunes du monde entier qui avaient été impressionnés par son coup de gueule d’hiver 1954.Il en a profité pour visiter nos pavillons.

Après l’entrée dans les pavillons, il restait beaucoup à faire, ne serait-ce que les canalisations d’écoulement, les fosses septiques et toutes les finitions qu’on imagine, en plus de la route. La participation de chacun à l’effort commun est devenue plus difficile mais a pu être surmontée sans trop de soucis.

Quel rôle ont joué les femmes de Castors dans cette aventure ?

La plupart d’entre elles restaient au foyer familial, avec des enfants petits. Si elles suivaient attentivement  l’aventure, elles n’ont participé que de loin aussi bien à la mise en route du projet, qu’aux travaux sur le chantier ou sur les questions administratives. Autant dire que, époque « machiste » oblige, la plupart des décisions concernant « leur » maison leur a échappé, sauf exceptions, jusqu’à l’aménagement intérieur. Les femmes attendaient anxieusement parfois le retour du mari, le soir, alors que la soupe mijotait-sur le feu !

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Copyright Association Culturelle des Castors de Pessac | Juin 2019