Passer le contenu
Cités Castors de France

Cités Castors de France

Le portail du mouvement d'autoconstruction Castor

  • Accueil

Résidence André Morel – Montreuil – Seine-Saint-Denis

Ensemble de logements Castors « Groupe des 3 Communes » – Résidence André Morel
                                                                                           par Hélène Caroux

Table des matières

  • La troisième Cité Castor de Montreuil
  • Un terrain de trois hectares
  • 120 Sapeurs pompiers s’engagent comme Castors
  • Trois années de chantier (1955 – 1958)
  • Deux immeubles de neuf étages pour 340 appartements
  • Sources
  • Contacts

La troisième Cité Castor de Montreuil

La Résidence André Morel est la troisième cité Castor édifiée à Montreuil. Dénommée ainsi à la demande de ses habitants, cet ensemble de 340 logements est en effet à l’initiative d’André Morel, président de la Société coopérative de constructions Castors du canton de Montreuil « Groupe des 3 communes » constitué en octobre 1954. Elle fait suite à une première opération menée par lui dans d’excellentes conditions et selon le même principe d’apport travail effectué précédemment pour l’ensemble de 60 logements situé 13 avenue Faidherbe à Montreuil.

Un terrain de trois hectares

L’opportunité d’acquérir un vaste terrain au nord de la commune non loin de Romainville et de Noisy-le-Sec pour une somme avantageuse semble avoir déterminée le choix du terrain. Propriété de la Société Esposito qui fabriquait et vendait des carreaux de plâtre, le terrain offre une surface de près de trois hectares (28 718m²) permettant la réalisation de plus de trois cents logements.

120 Sapeurs pompiers s’engagent comme Castors

Parallèlement, au sein du Régiment des Sapeurs Pompiers de Paris, Aristide Arnaud, Chef du Service Social et du Service des Travaux du régiment de sapeurs-pompiers de Paris (R.S.P.P.) s’intéresse de près au système Castor, afin d’offrir un toit aux nombreuses familles mal logées du Régiment. La rencontre entre cet homme et André Morel sera déterminante. Cent vingt sapeurs pompiers se portèrent volontaires pour participer à cette opération auxquels s’ajoutèrent d’autres postulants, fonctionnaires (agents de police, poste, employés de mairie…) ou non.

Le remboursement de chaque logement d’un montant total de 2 500 000 anciens francs1, s’effectua d’une part, via un emprunt sur 20 ans contracté auprès du Crédit Foncier, et d’autre part, grâce à un apport financier complété par un apport travail à hauteur de 600 heures.
1.Répartition : 80% emprunt, 20% apport répartis entre apport personnel, prêt complémentaire pour certains, apport travail en nature.

Trois années de chantier (1955 – 1958)

S’agissant d’immeubles collectifs qui nécessitaient matériels et compétences particulières, cet apport travail consista pour chaque « castor » à servir comme main d’œuvre sur le chantier (fabrication de parpaing de béton, ferraillage, conduite de grue, pose des menuiseries, manutentions, installations électriques) auprès des entreprises spécialisées (entreprise de maçonnerie Langlois par exemple)… Le rythme de travail des sapeurs pompiers de Paris (72 heures de garde suivies de 24 heures de repos) leur permettait d’être régulièrement sur le chantier.

Le chantier débuta en 1955 organisé en trois tranches jusqu’en 1958, l’occupation des appartements ayant commencé dès 1957. Très bon gestionnaire, André Morel réussit à respecter le plan de financement initial et fait de cette opération une réalisation originale et remarquable par le nombre des logements créés. Cette opération fut également soutenue par la Fédération Départementale des Castors de la Seine – son président M. Auguste Puiboure figurant parmi les administrateurs de cette Société Anonyme du « Groupe des 3 Communes ».

 

Visite du chantier des castors de Montreuil avec interview d’André Morel et témoignages de Castors en plein travaux. 1956

(voir la vidéo)

 

Deux immeubles de neuf étages pour 340 appartements

Répartis en deux blocs de neuf étages, les immeubles comptent quatre appartements par palier. De quatre pièces chacun (+ un balcon), leur surface variait de 61 à 62 m² selon s’ils étaient côté escalier ou côté ascenseur. Les plans furent dressés par Jean Bercier et par Pierre Lejeune, architecte du sous-comptoir des Entrepreneurs près le Crédit Foncier de France et le suivi du chantier mené par M, Eskenazi, gendre de Monsieur Morel et par le Chef de Bataillon Aristide Arnaud. Ce dernier a également « fait livrer par le Service Social du Régiment, à chacun des cent vingt pompiers, les matériaux nécessaires pour enduire, peindre et tapisser leur appartement « (Thiétry, Lucien, Porcherot, Gabriel, Mémoire, Il y a 50 ans…, 1997).
cet ensemble a fait l’objet d’une isolation? par l’extérieur à l’occasion de laquelle les pignons des deux immeubles ont été revêtus d’un dessin abstrait.

La répartition des appartements entre les castors se fit en revanche comme il était d’usage, par tirage au sort. Complété par un logement pour le gardien,

Malgré cette importante réalisation, les demandes en logements auprès de sapeurs pompiers de Paris notamment, n’avaient pu être toutes satisfaites. André Morel se lança dans une troisième opération de ce type à Montreuil : la Renardière.

Sources

- Entretien avec Mmes Pigni, Chaubart, Anceau et Rousseau (anciennes castors) [Montreuil, le 13 août 2015].
- AN 1980340/164
-http://www.ina.fr/video/CAF89022889

Contacts

Pour contacter les animateurs du Portail internet : citescastorsdefrance@free.fr
Pour aller sur le site internet  : https://patrimoine.seinesaintdenis.fr/
Pour consulter le site Archives du Mouvement Castor « Fonds Roger Blanc » : http://www.cites-castors.com/

Back to top
Copyright Association Culturelle des Castors de Pessac | Juin 2019