Table des matières
De l’échec de la 2ème tranche du Merlan va naître la Cité Castor des Vieux Cyprès
Après la construction de la Cité Castor du Merlan et l’échec de la deuxième tranche de cette Cité dû à l’expropriation par l’Etat, du terrain qui devait accueillir cette opération, pour y construire la future route L2 qui passe sous l’actuel centre urbain Carrefour.
Henri Bernus (voir son portrait) qui est à l’origine des ces opérations Castors ne se décourage pas et lorsqu’il trouve une propriété « les Vieux Cyprès » à acquérir au quartier de la Rose à la Grave, l’espoir renaît chez les Castors, qui en attendant continuaient de fabriquer des parpaings sur le glacis du Merlan.
Le 25 novembre 1957, par devant maître Francis Laugier, notaire, la société les Castors du « Vieux Moulin » (créée dans la perspective de la tranche 2 du Merlan) fait l’acquisition, auprès de la famille Laplane d’une propriété dénommée les « Vieux Cyprès », d’une superficie d’un peu plus de 13 hectares, d’un seul tenant, comprenant un corps de ferme en façade du chemin vicinal ordinaire n°74 de la Rose à Château Gombert, dit de la Grave.
Il s’agissait d’une ferme avec ses terrains, essentiellement en colline, constitués d’une pinède, de terrains maraîchers et d’une oliveraie plantée de centaines d’arbres.
Les nouveaux Castors se mettent au travail
Avec l’espoir d’un logement, les Castors se mettent au travail pour défricher toute la propriété, arracher les centaines d’oliviers, déboiser la pinède et entreprendre les terrassements, en commençant par le sommet de la colline (où se trouve actuellement l’espace Anthelme) pour tracer les voies de la future Cité et les fondations des maisons.
Les conditions étaient les mêmes que pour la Cité du Merlan, chaque participant devait réaliser, dans le cadre de « l’Apport-Travail », 1500 heures de travail effectif sur le chantier pour avoir droit à son logement.
Les logements n’étaient attribués que lorsque cette condition était remplie et cette attribution se faisait dans l’ordre d’inscription aux Castors.
Comme il y eut de nombreuses démissions, par découragement devant la dureté de la tâche et la durée du chantier (cinq ans), certains gagnèrent des rangs sur la liste d’attente au point de pouvoir bénéficier d’un logement « individuel » alors qu’ils devaient obtenir un appartement dans les immeubles « collectifs ».
Diaporama de la construction
( Lucien Caïn, fils de Castor du Bloc 20 – 64 rue Germinal – 1962/1980)
L’exemple de Manuel Hériakian (lire son histoire)
Un projet ambitieux de 543 logements « Castors »
Un premier programme pour 202 familles en logements « individuels », constitué de logements en bande d’un étage sur rez de chaussée, avec jardin privatif formant 25 bâtiments, avec des appartements de types F4, F5, F6, et F7 en fonction du nombre de membres de la famille.
Un deuxième programme pour 321 familles en logements « collectifs » constitués de bâtiments (A,B,C,F,G et H) de trois et quatre étages sur rez de chaussée, avec des appartements types F1bis, F2, F3, F4, F5, F6 et F7.
Ces deux programmes furent terminés à la fin de l’année 1963.
Entre 1965 et 1969 le quartier est complété par une opération immobilière privée
Les pouvoirs publics refusant de considérer de nouveaux équipements comme des « opérations Castors », la société des Castors du Vieux Moulin se désengage et l’opération est confiée à une société privée spécialisée dans les grands ensembles, la société « Logistyl Provence ».
Elle réalise – la construction d’une tour de 16 étages sur rez de chaussée, comprenant 60 logements (bâtiment D)
– La construction d’un centre commercial sur rez de chaussée avec garages (bâtiment E), avec autrefois une station service et comprenant un Centre Social portant le nom de l’architecte du groupe Castors, Lucien Berger.
Création d’un groupe scolaire avec des classes démontables sur un terrain des Castors
Dès la fin de l’installation des Castors, avec toutes ces jeunes familles nombreuses, il fallut scolariser les enfants en écoles maternelle et primaire, dans un secteur où il n’y avait pas d’école à un kilomètre à la ronde (il existait le groupe scolaire St Théodore et celui de la Rose Place, celui de Val Plan n’était pas encore construit) .
La ville de Marseille créa un groupe scolaire en classes démontables au droit des Castors des Vieux Cyprès, en bordure du chemin de la Rose à la Grave, sur un terrain des Castors.
Puis quand le groupe scolaire actuel fut construit (il s’appelait à l’origine « groupe scolaire des Castors » avant de devenir « groupe scolaire la Rose / Castors ») les classes démontables furent supprimées et c’est sur cet emplacement que furent construites les 17 villas « Castors de l’Amitié », portant le nombre de logements à 606 dans la copropriété « Parc des Vieux Cyprès ».
Dédicace
« J’ai rédigé ce texte afin que nul n’oublie le sacrifice de nos parents « Castors » et que ceux qui ont acquis, par la suite un de ces logements, sachent ce que veut dire le mot « Castor » et le symbole fort que représente cette Cité pour ceux qui l’ont construite de leurs mains pour donner un toit à leur famille ».
Geoges Hériakian
fils de bâtisseur

Contacts
Pour contacter le correspondant de la Cité des Vieux Cyprès : gheriakian@yahoo.fr
Pour contacter les animateurs du Portail internet : citescastorsdefrance@free.fr
Pour consulter le site Archives du Mouvement Castor « Fonds Roger Blanc » : http://www.cites-castors.com/