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Cités Castors de France

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Le portail du mouvement d'autoconstruction Castor

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La Cité Castor de Pessac-Alouette – Gironde

Table des matières

  • Evènement :
  • Genèse
  • Le Comité Ouvrier du Logement (COL) de Bordeaux
  • « L’Apport-Travail »
    • La spécificité du « Système Castor
  • Le financement
  • Les « Grands Acteurs »
  • Le nom de la Cité et des rues
  • Quelques chiffres
  • Evénement à la Cité :
  • Association Culturelle des Castors de Pessac
  • Contacts

Evènement :

Sauvegarde des haies de la Cité des Castors de Pessac – Budget Participatif de la ville (lire ici)

Genèse

La Cité et son environnement en 1950

En 1948, au lendemain de la guerre, alors que sévit une grave crise du logement, 150 jeunes gens, entraînés par Etienne Damoran, jeune prêtre ouvrier bordelais, se lancent dans une folle aventure : construire de leurs propres mains une « Cité-modèle », voire une société idéale…
La « Cité des Castors » voit le jour à Pessac, dans la banlieue de Bordeaux, après bien des difficultés de tous ordres et quatre ans de travaux. C’est non seulement 150 habitations pourvues de tout le confort pour l’époque, mais également une communauté de vie : autogestion dans l’approvisionnement de l’eau, pour le tout-à-l’égout, mise en place d’une coopérative d¹approvisionnement alimentaire, de services collectifs :
machine à laver itinérante, bibliothèque, ciné-club, et création d’activités de loisirs : orchestre de jazz, troupe de spectacle « les Variétés-Castors »…

 

Le 24 octobre 1948
Ce dimanche-la, une quarantaine de jeunes gens commençaient le débroussaillage d’un terrain situé en face de la borne n° 10 de la route de Bordeaux à Arcachon, à la limite des dernières maisons, juste là où apparaissent les premiers pins de la forêt. Quelques jours plus tôt, ils s’étaient déjà rencontrés à l’Athénée, à Bordeaux, pour entendre parler d’un projet où il était question « de faire des maisons ». Car ces hommes, qui s’affairent, armés de hachettes, de faux et de croissants, à couper les ronces, ajoncs et arbustes, souffrent d’un mal aigu, assez répandu à leur époque : ils sont mal logés, ou pas logés du tout. Pour certains, c’est le « meublé » qui coûte le quart du salaire, et où
l’on n’a pas le droit de faire la cuisine; pour d’autres, c’est le « deux-pièces » sans soleil, sans W.C., où l’on vit parfois à 7 ou 8.
On a cherché vainement un appartement ; le salaire suffit à peine pour vivre, et l’on ne peut payer la « reprise » exorbitante … ou encore moins acquérir un bout de terrain pour se faire bâtir. On s’est fait inscrire au « Habitations à Bon Marché » et à la mairie, mais il ne faut pas e faire d’illusion : des milliers de demandeurs… et une France très appauvrie par la guerre ; la « reconstruction » se fait péniblement et seulement dans les villes bombardées.

C’est à l’initiative d’un jeune prêtre-ouvrier bordelais, Etienne Damoran, qui se désolait des conditions de vie de ses collègues des chantiers navals « les Chantiers de la Gironde », que pris corps cette aventure. Il en parla d’abord à ses plus proches compagnons de travail, puis aux jeunes gens qui l’entouraient dans sa paroisse du Sacré-Cœur à Bordeaux et dans les mouvements d’action catholique, en particulier la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (J.O.C.)

La recherche d’un terrain

Etienne Damoran a de la suite dans les idées. C’est ainsi qu’un dimanche il emmène deux copains « voir des terrains ». Après celui de Gazinet sur la commune de Cestas en bordure de la voie ferrée où aujourd’hui se trouve l’usine LU, il les conduit à l’Alouette à Pessac. Là c’est mieux : en bordure de la route d’Arcachon un espace nue de 300 mètres de profondeur, puis des broussailles et le début de la forêt. Etienne Damoran a déjà vue les propriétaires Marie-Thérèse et Anne-Elisabeth Trubesset, deux vieilles dames bien trop heureuses de vendre leur terrain pour renflouer leur trésorerie.
Le dimanche suivant, nouvelle visite en présence de l’homme d’affaire des propriétaires. Un accord est trouvé sur le prix d’un million de francs (équivalant à 350 000 francs 1994 –environ 10 000 heures de travail pour un salarié de base) pour une superficie de 11 hectares 80.
Un acte d’engagement réciproque fut établi (par Jacques HAIS). Ils étaient trois : Etienne Damoran, Daniel Bancon et Pierre Merle qui s’engageaient personnellement à acheter ce terrain… et à le payer.

Il était alors devenu impossible de revenir en arrière !

Le Comité Ouvrier du Logement (COL) de Bordeaux

Le Comité Ouvrier du Logement a été fondé le 21 novembre 1948, sur la base des statuts-types d’une société coopérative d’H.L.M. Le contenu de l’article 1 de la loi du 10 septembre 1947 (loi sur la coopération) convenait parfaitement aux initiateurs du projet :

« Les coopératives sont des sociétés dont l’objet essentiel est de réduire, au bénéfice de leurs membres, et par l’effort commun de ceux-ci le prix de revient et, le cas échéant, le prix de vente de certains produits ou services, en assumant les fonctions des entrepreneurs ou intermédiaires dont la rémunération grèverait le prix de revient. »
C’est la seconde tentative française d’auto-construction populaire. Le système « Castor » est en effet inauguré en France, dans l’entre-deux-guerres par la tentative d’ouvriers stéphanois. Mais malgré 600 adhérents, seules 29 habitations sont achevées en 1939.
Cette expérience servira de base à l’organisation des Castors bordelais. Le C.O.L. de Bordeaux, créé par les premiers Castors girondins en 1948, réalisera trois programmes de constructions :

• Cité des Castors de Pessac-Alouette (150 pavillons – 1948 / 1951)
• Cité des Castors des Fauvettes à Mérignac (80 pavillons – 1953 / 1955)
• Cité des Castors de la Roquette à Villenave-d’Ornon (150 pavillons et 50 logements collectifs locatifs – 1954 / 1958)

L’organisation des Castors girondins fût la référence et le modèle pour les centaines de Cités Castors qui prirent leur essor jusqu’au début des années soixante.

Le COL constitué avait un Conseil d’Administration officiel de douze membres, mais les quinze du début continuèrent à travailler ensemble. Ce type de société a un capital, mais un capital variable. Il fut donc constitué par des actions que chaque membre devait souscrire en versant un quart à la souscription. Au début cela correspondait au prix du terrain de Pessac qui devait être payé dans un délais d’un an selon la promesse faite aux demoiselles Trubesset. Pour assurer la collecte mensuelle de ces fonds, furent initiés des «Collecteurs» qui devinrent de vrais agents de liaison entre tous les membres du groupe.

A partir de 1979 au fur et à mesure des attributions des lots individuels aux habitants des Cités, par acte de vente collectif – pour Pessac, la cession gratuite des parties indivises : la boutique commerciale à la municipalité, les autres équipements (château d’eau, bâtiment, station d’épuration, réseaux d’eau, espaces verts…) à l’Association Syndicale des Propriétaires de la Cité des Castors de Pessac –  le C.O.L. Fonctionne avec, comme actionnaires les habitants qui n’ont pas encore acquis leur maison, ce sont principalement ceux de la Cité de Villenave d’Ornon. Ce sont eux qui le géreront jusqu’à sa dissolution définitive en 1987.

« L’Apport-Travail »

Visite à Pessac d’Eugène Claudius-Petit le 15 novembre 1952

La spécificité du « Système Castor

Par sa circulaire du 12 août 1951, signée par Eugène Claudius-Petit, Ministre de la Reconstruction, l’Etat français reconnaît « l’Apport-Travail » comme mode de financement acceptable, donnant accès à des aides publiques complémentaires.  Lire la suite

 

Le financement

Nous illustrons ce sujet avec cet article paru en janvier 1953, dans le journal « Notre Flamme » organe de la Résistance, publié par le Conseil Général de la Haute Garonne (l’Aurore dans la clandestinité –mensuel)
Il donne des éléments intéressants sur le sujet. (voir l’article)

Ce document nous a été confié par René Laborde, fils de Castors de Saint-Paul-lès-Dax. Nous l’en remercions.

Les « Grands Acteurs »

La construction de la Cité fut une réalisation collective mais par leur action quelques-uns de ces bâtisseurs ont joué un rôle déterminant dans la réussite de l’aventure ! (lire la suite)

Le nom de la Cité et des rues

« Nous avons voulu donné à nos rues et places les noms de personnages contemporains qui, en d’autres domaines, étaient allés à contre-courant des habitudes, redonnant à l’homme sa vocation de bâtisseur d’une société meilleure » – Roger Blanc  (lire la suite)

Quelques chiffres

La Cité des Castors de Pessac est bâtie sur une parcelle de onze hectares qui faisait partie du domaine du Haut Livrac qui s’étendait lui-même sur plus de soixante hectares entre l’Alouette et Magonty en suivant les rives du Peugue.

Evénement à la Cité :

La Cité obtient du Ministère de la Culture le « Label Patrimoine du XXe siècle »   (lire la suite)

Association Culturelle des Castors de Pessac

Qui sommes-nous ? (lire la suite)

Contacts

Pour contacter le correspondant de la Cité de Pessac : asso.cult.castors@free.fr
Pour contacter les animateurs du portail internet : citescastorsdefrance@free.fr
Pour consulter le site Archives du Mouvement Castor « Fonds Roger Blanc » : http://www.cites-castors.com/

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