« L’Apport- Travail »
La spécificité du « Système Castor »
Pour la première fois, grâce aux démarches des Castors pessacais,(ils seront trois à faire le siège du bureau du ministre toute une journée : Etienne Damoran, Pierre Merle et José Béracochéa)
par sa circulaire du 12 août 1951, signée par Eugène Claudius-
« l’Apport-
Il permettait à ceux, et la quasi totalité des candidats Castors étaient dans ce cas, qui n’avaient pas les moyens d’avoir un apport personnel, de prétendre à la propriété de leur logement.
Il servait de garantie pour les emprunts contractés auprès des établissements financiers, et permettait de bénéficier des aides de l’état et des organismes sociaux comme les Caisses d’Allocations Familiales qui joueront un rôle déterminant dans la réussite des Castors.
A ce titre, suivant les dispositions prises par le règlement de chaque Cité, chaque Castor devait fournir un temps de travail : entre vingt quatre et trente deux heures par mois, plus deux semaines prises sur les congés payés (qui étaient de trois semaines à l’époque).
… « J’ai souvent réfléchi, pour ma part, à la qualité, à l’impact du mouvement auquel nous avons tous été associés. Et je vais vous dire ce qui me paraît la révolution principale de l’époque, l’essentiel… Ecoutez bien !
C’est que, pour la première fois, dans une société où l’argent est roi, et où on ne prête qu’aux riches…
Pour la première fois, l’Etat français a accepté qu’un emprunt soit garanti, non pas par des biens matériels, ou par des capitaux, mais par du travail ! …
C’est la victoire la plus importante de notre mouvement ! La reconnaissance de la priorité du travail !
Et, sur le plan administratif, cette reconnaissance s’est traduite dans l’acte qui nous accordait un emprunt, par trois signatures : celle du Ministre de l’Intérieur, celle du Ministre des Finances et celle de Claudius-
Etienne Damoran
Prêtre-
Initiateur de la première Cité Castor de France
Homélie du 40e Anniversaire de la Cité des Castors de Pessac en octobre 1988
La mis en pratique de cette règle sera le critère déterminant pour définir l’appartenance ou pas, d’une initiative d’auto-construction de logements, au « mouvement Castor ».