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Cités Castors de France

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La Cité Castor de Saint-Paul-lès-Dax – Landes

Table des matières

  • A l’écoute de Castors, ou la construction en coopérative d’une Cité à Saint-Paul-Lès-Dax
  • Le contexte
  • Création du C.O.L.L., un travail en commun 
  • Plan de la Cité                          Vue aérienne
  • Partir de rien, tout créer
  • Des enjeux politiques
  • L’article de Jean-Pierre Mabille
  •                  
  • Contacts

A l’écoute de Castors, ou la construction en coopérative d’une Cité à Saint-Paul-Lès-Dax

Ce compte-rendu, non exhaustif, se veut un témoignage d’hommes et de femmes Castors ayant choisi la construction coopérative pour accéder à la propriété. Nombre d’entre eux sont aujourd’hui décédés. En leur mémoire, fille de Castors moi-même, je suis allée à la rencontre des témoins présents. J’ai été accueillie.

Ce compte-rendu n’aurait pu se faire sans la participation active de deux Castors ; Max Lavielle et André Touya. Tous deux ont participé à la construction de la cité de St Paul1 ainsi que celle de Dax. Tous deux sont également des témoins précieux, ayant été impliqués dans le bureau de l’Association dès son origine. André Touya en a été le comptable, Max Lavielle, un membre actif.
Je les remercie d’avoir mis à ma disposition les éléments dont ils disposent.

J’ai également recueilli la parole de deux épouses de Castors aujourd’hui décédés, qui ont également vécu cette aventure, Emilie Lacroix et Mme E.
A elles également, tous mes remerciements.

Noelle Portets, fille de Castors, enseignante,
formatrice en philosophie en école de travail social, juillet 2012.

Le contexte

En 1950, au lendemain de la guerre, la France manque cruellement de logements. Les plus démunis sont les plus concernés par ce manque. Eugène Claudius-Petit est alors Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU). Il reconnaîtra officiellement le mouvement Castors en 1952.

A Saint-Paul-lès-Dax, la situation en matière de logements est également difficile. Dans un texte manuscrit de Marc Darbos, vice-président de l’Association Castors de St Paul et de Dax dès sa création, puis habitant des Castors à St Paul(1), celui-ci indique que l’information sur l’existence des « Castors » viendrait en première source de M. Lapeyre, animateur local du syndicat CFTC de Dax. Cette information fut relayée par Georges Badets(2), membre du même syndicat auprès de ses collègues cheminots. Il était dit qu’à Pessac, près de Bordeaux, des maisons se construisaient en commun.

Création du C.O.L.L., un travail en commun 

André TOUYA

Suite au décès d’un Castor, André Touya a effectué, dès la 7ème année, la comptabilité pour les 79 maisons.Entre Saint-Paul-lès-Dax et Dax , ils seront au total 79 sociétaires, ce qui signifiera pour eux  autant de maisons Castors à construire en commun. Les « cheminots » ou agents SNCF représentent la catégorie d’ouvriers la plus présente.

A ce moment-là, les loyers étaient élevés et les logements sans confort. Les témoignages des Castors interrogés l’indiquent. Emilie Lacroix : « nous habitions en location au 2e étage. J’avais deux enfants en bas âge. Nous n’avions pas l’eau,  il fallait descendre pour aller la chercher. »A la question, « sans les Castors, auriez-vous pu devenir propriétaires ?» la réponse des femmes Castors est : « comment vouliez-vous qu’on fasse, on n’avait rien ! »

Cette idée de coopération signifiait que chaque sociétaire devait s’investir dans la création des maisons. Chaque castor (homme) devait donner au minimum 24h par mois en hiver et 30h l’été. Ils pouvaient donner plus s’ils le souhaitaient. Ce fut le cas pour nombre d’entre eux.

« Il rentrait du travail, il dormait un peu et il repartait au chantier » témoigne Mme E.

Pour ceux qui s’en trouvaient empêchés, il leur était possible de demander à un autre Castor un relais. Ce système arrangeait tout le monde : ceux qui ne pouvaient participer donnaient leur part de travail à un autre Castor : les heures de travail lui étaient alors comptabilisées en plus. D’autres possibilités d’entente se faisaient également. Emilie Lacroix me dit l’implication de son mari « qui ne lésinait pas à la tâche ». Mme E. témoigne : « mon mari a effectué des heures pour un Castor qui tenait un magasin de bicyclettes. Ils se sont entendus pour que de ce travail lui soit donné deux vélos, un pour lui, puis un pour moi ».

1 – Dans la conversation courante, l’emploi du nom de la ville est simplifié à « Saint-Paul »
2 – Information que l’on peut lire également dans Le Bulletin de la Société de Borda , La Cité des Castors à Saint-Paul-lès-Dax, Jean-Pierre Mabille, année 2009, Dax.

 

Plan de la Cité                          Vue aérienne

(cliquer ici)                                                                   (cliquer ici)

 

Partir de rien, tout créer

Emilie LACROIX

 

Ils avaient 30 ans environ, de l’implication et de l’application. J’ai senti dans leurs témoignages le souci du travail bien fait, la fierté de porter ce projet. Déjà, la plupart avait fondé une famille, des enfants l’agrandissaient. Ils ont aujourd’hui entre 87 et 91 ans. Les souvenirs sont bien présents. Ils portent la parole des absents, la font vivre, citent leur nom, disent leur implication. La transmission est aussi là. André Touya se trouve dépositaire et prend grand soin aujourd’hui de tous les documents de la Société : grands cahiers de comptes remplis à la main, documents dactylographiés (dont les statuts, le règlement intérieur, et un bilan effectué par Marc Darbos, alors vice président).

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Des enjeux politiques

Max LAVIELLE

 

Les sociétaires Castors, étaient pour partie, syndiqués. Mais les options politiques n’étaient pas toutes les mêmes.
La construction des Castors sur la Commune a amené du positionnement politique. Ainsi, lorsque qu’un bureau fut créé, M. Defos du Rau, engagé politiquement au MRP, fut leur conseiller juridique.
« Le député Defos du Rau, âgé, disparu de la vie politique, son fils, l’avocat Xavier Defos du Rau, resta le conseiller juridique et travailla longtemps avec le bureau. Les Castors lui doivent d’ailleurs une belle chandelle car il les a sauvé de problèmes très importants avec le Crédit Foncier » écrit Marc Darbos dans le document dactylographié qu’il distribua aux Castors  (1).
(lire la suite)

L’article de Jean-Pierre Mabille

Dans son article publié dans le « Bulletin de la Société de Borda » Dax 1er trimestre 2009, Jean-Pierre Mabille nous donne des indications complémentaires. Nous le remercions de sa collaboration.
(lire la suite)

                 

                                                                                                      Vues de la Cité

Contacts

Pour contacter les animateurs du portail internet : citescastorsdefrance@free.fr
Pour consulter le site Archives du Mouvement Castor « Fonds Roger Blanc » : http://www.cites-castors.com/

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